Une fois la prise principale retenue, l'ingénieur.e du son va éditer chaque piste en corrigeant au sein de son logiciel les petites erreurs : coups de caisse-claire manquant, basse qui tombe à côté du temps, cafouillage sur la fin du solo... Il est parfois plus rapide et tout aussi efficace de copier coller un autre bout de l'enregistrement pour optimiser le résultat plutôt que de s'atteler à un drop (ou punch in) afin de ré-enregistrer LA mauvaise note du morceau.
A l'heure des super-calculs informatiques des plugins permettent de remplacer automatiquement l'ensemble d'une prise de batterie par des enregistrements parfaits de chaque élément de celle ci : une pratique très courante pour obtenir le son voulu de manière efficace sans passer des heures en placement de micro et accordages de fûts.
Il est aussi crucial de jauger à quel point corriger une piste : les imperfections et défauts sont parfois le reflet d'une dynamique particulière, d'une énergie qui transparait et qui peut servir le titre. En gommant et lissant tout le morceau on peut vite se retrouver à effacer la patte des musicien.ne.s et à perdre toute sensibilité.
Une fois les derniers re-re effectués et l'édition réalisée, l'ingénieur du son peaufine un premix avec le groupe au sein du studio, qui sert de base pour le travail de mixage de cette session d'enregistrement.
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Le ou la « producer » souvent traduit par producteur/productrice mais correspondant en réalité au réalisateur ou à la réalisatrice artistique en France, peut booster l'enregistrement et le mix d'un projet en lui faisant profiter de son expérience, de son recul, de sa vision artistique, et de son savoir-faire technique.
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