Une table ronde du Crossroads festival, qui interroge la place et les modalités d’implication des adolescent·es dans les lieux ou projets artistiques dans le secteur des musiques actuelles. Comment et pourquoi les faire participer à la vie de nos lieux, leur donner la parole et les associer à nos projets artistiques ? Et si un autre type de médiation à l’aune des droits culturels nous permettait de repenser leur participation ?

C’est une évidence aujourd’hui de dire que le rap est la musique la plus écoutée et commercialisée en France, cela depuis plusieurs années. En parallèle, l’industrie musicale s’est recomposée et de nouvelles tendances de consommation ont vu le jour. Le marché du disque s’est effondré et le digital a connu un essor spectaculaire. On observe par ailleurs un retour significatif de la musique francophone depuis une dizaine d’années. Quel rôle le rap a-t-il joué dans ces diverses tendances ? Ce genre, encore marginalisé dans les charts il y a relativement peu de temps, a-t-il “sauvé” le marché de la musique francophone ou est-ce une idée reçue ? La pop francophone et la variété française ont-elles bénéficié de cette dynamique ou participé significativement à la hausse continue des écoutes sur les plateformes de streaming et des albums les plus vendus ? Le rap est-il vraiment plus légitime qu’avant, et a-t-il imposé de nouveaux standards au sein de l’industrie musicale française ? Tour d’horizon de ces questions à partir de différents regards.

À l’heure de la reprise d’une activité festivalière « ordinaire » après deux années de contraintes sanitaires, d’adaptations ou d’annulations et dans une période d’abondance de propositions culturelles, quels formats festivaliers permettent de (re)donner du sens à la diversité culturelle et comment ? Alors que la course au remplissage et aux têtes d’affiches semble être une norme dans un contexte tendu pour les festivals, quelle place existe-t-il pour les prises de risque artistiques, les musiques « de niche », les formats « hors-cadre » et les expériences hybrides.

Si l’importance de la musique dans l’éveil artistique et culturel du très jeune enfant est aujourd’hui reconnue par une large majorité d’acteurs de la petite enfance, qu’en est-il de la place des musiques actuelles ? Le Collectif Jeune Public Hauts-de-France et le réseau RamDam proposent de donner la parole à des équipes artistiques, des professionnels de la petite enfance et des porteurs de projets qui expérimentent et défendent la place des musiques actuelles dans les lieux petite enfance.

En 2018, la Région Hauts-de-France publiait son guide des aides. Le secteur de la culture et celui des musiques actuelles en particulier bénéficient d’aides spécifiques dédiées à la création. Puis-je bénéficier d’une aide pour produire un disque, un spectacle, un clip, une résidence ? Et si oui, sur quel dispositif, pour quel montant ? Ces différentes aides vous sont détaillées par un conseiller 'musique' de la Région Hauts-de-France.

Quel regard exercent les professionnel·le·s sur leurs pratiques d’accompagnement d’un pays à l’autre ? De quelle manière se structure l’accompagnement en France et en Belgique ? Quelles sont les logiques de fonctionnement et de financement de l’accompagnement dans chacun des deux pays ? Quelles perspectives dessinent elles de chaque côté de la frontière ? Cet atelier sera l’occasion d’interroger les pratiques d’accompagnement sous le prisme des leviers d’action politiques et financiers. Les intervenant·e·s questionneront leurs pratiques et mettront en perspective leurs visions, d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre.

À l’origine, TOURNÉE GÉNÉRALE est un dispositif d’échange artistique entre la Région flamande et la Région wallonne initié en 2018. En 2020, HAUTE FIDÉLITÉ s’insérait dans la boucle de cette coopération belge en développant un projet en partenariat avec CLUB CIRCUIT (Flandre / BE). 4 groupes belges et 4 groupes flamands émergents devaient se produire de part et d’autre de la frontière linguistique. La crise de la COVID a modifié l’essence du projet face à l’impossibilité pour les groupes de se produire devant un public. Le projet TOURNÉE GÉNÉRALE est devenu un documentaire sur la façon dont les salles et les artistes des deux régions pensent « l’accompagnement » et le développement artistique. Des 4Ecluses à Dunkerque, en passant par Cité Carter à Amiens et le Flow à Lille, cette TOURNÉE GÉNÉRALE poursuit son parcours en Flandre belge à WILD WESTERN à Tournai et à TRIX à Anvers.

En présence du Centre National de la Musique, de l’Institut Français et de LIVE DMA, nous échangerons sur les moyens qui peuvent contribuer à favoriser la coopération, les échanges et l’émergence en abordant concrètement les programmes de soutien à la mobilité internationale. Mais parler de mobilité internationale dans le contexte actuel s’apparente aussi à un terrain miné d’incertitudes. La crise du COVID et les enjeux liés à la crise climatique sont en train de rebattre les cartes de la mobilité artistique internationale. Ces enjeux sont de plus en plus prégnants modifient et devrait modifier en profondeur dans un futur proche les programmes d’aides à la mobilité.

Qu’il s’agisse des musicien·nes, compagnies, structures de production ou lieux de diffusion, bon nombre d’acteurs s’intéressent à la création de formes jeune public. Secteur dynamique et riche de la diversité des pratiques qu’il touche, le jeune public musical se trouve souvent à la frontière entre musiques actuelles, spectacle vivant, audiovisuel… À cette multitude de domaines correspond une multitude d’acteurs, chacun pouvant apporter son expertise à une création. Choisir un lieu de création, ou accueillir une équipe artistique peut ainsi s’avérer complexe, pour les artistes ou les structures de diffusion. Une solution : la coproduction ?

La (re)découverte du livestream pendant le confinement a impulsé un regain d’intérêt pour l’innovation numérique et a renouvelé le goût de l’expérimentation digitale, tout en pointant la problématique de sa monétisation. La culture s’est toujours épanouie sur Internet dans le cadre imposé par la technologie, avant de se penser comme un modèle économique régi par des règles juridiques. Avec une réglementation souvent élaborée a posteriori et qui se confronte à la mainmise des GAFAM ou des usages établis, quel état des lieux aujourd’hui pour la musique et la rémunération de ses ayants droit ? Quels dysfonctionnements éthiques et perspectives équitables, quelles régulations et zones blanches ou grises, mais surtout quel modèle pour la filière ?!

Nous connaissons déjà les chiffres : le nombre de femmes dans les musiques actuelles n’est pas au même niveau que celui des hommes. Les raisons sont multiples et nous peinons encore à tendre vers la vraie mixité au sein du secteur. Néanmoins, de nombreuses initiatives existent et naissent partout en France et à l’étranger. Cette table ronde reviendra sur le contexte actuel de la question et mettra surtout en lumière des initiatives et des projets très concrets qui ont vu le jour dernièrement. Où commencer ? Comment monter les partenariats ? Comment financer les projets qui tendent vers plus de parité ? Entre les chartes, les mentorats, la création féminine et les formations, quelle est la plus-value de toutes ces initiatives pour les femmes ?

Musiques actuelles pour le cinéma, le jeune public, la publicité, la scène, la vidéo ou les jeux : Quel intérêt artistique ? Quelle économie pour ces projets ? Comment s’y prendre et à quel moment dans son développement ? À partir d’expériences concrètes de musicien·nes, cet atelier vous dit tout (ou presque) sur le sujet.

Dans un monde où l’utilisation de la data et de l’IA ne cesse de croître, se pose la question de sa portée dans les domaines créatifs. De même pour les algorithmes ou les logiciels qui nous assistent au quotidien. Comment utiliser au mieux ces données qui constituent ces systèmes ? Vont-elles transformer nos métiers ?

Où (en) sont les producteurs indépendants en 2022 ? Quelle place pour l’émergence dans les logiques d’un marché de plus en plus polarisé ? Alors que les rachats se multiplient dans le secteur des musiques actuelles, quelle place pour la diversité artistique ?

À partir de l’enquête – pionnière en France – ayant nourri l’ouvrage La Fabrique de la programmation culturelle (La Dispute, 2017), dont l’un des co-auteurs présentera les principaux résultats, ce temps a vocation d’aborder l’ensemble des thématiques qui seront approfondies au cours de la journée sur l’activité de programmation, celles et ceux qui la fabriquent et qui en sont les destinataires. Quelles sont les spécificités des programmatrices et programmateurs musicaux par rapport à leurs homologues d’autres disciplines artistiques ? En quoi consiste le métier de programmation aujourd’hui, au vu des nombreuses évolutions – technologiques, économiques, territoriales, etc. – qui transforment les rapports des professionnels aux territoires et aux publics ? La programmation est-elle de plus en plus vouée à se muer en une activité collective et le programmateur en médiateur ? Quels défis restent à relever pour repenser les pratiques de programmation de manière plus diversifiée et horizontale ?

Le rap et la musique la plus écoutée par les jeunes, mais pourtant peu représentée dans les propositions de spectacles jeune public. Pourquoi cette sous-représentation ? Comment s’adresser de la bonne manière à un public auditeur de rap, voir spécialiste, avec les bons codes ? Pourquoi et comment encourager les rappeurs et rappeuses à créer pour le jeune public ? Pour aborder ce vaste sujet, trois binôme artistes / professionnel·le·s de lieux culturels ou de l’éducation seront constitués, et présenteront de manière originale leur vision de cet enjeu ; terrain fertile d’échange avec le public par la suite.

Le Fonds National Pour l’Emploi Pérenne dans le Spectacle (FONPEPS) est le premier fonds créé pour soutenir l’emploi pérenne dans le spectacle. Créé en 2016 pour soutenir activement l’emploi pérenne dans le spectacle vivant et enregistré, dans le secteur public comme privé, il s’adresse aux entreprises et établissements publics du spectacle ainsi qu’aux artistes et techniciens qu’ils emploient. Ce fonds encourage la création d’emplois et incite les structures à allonger la durée des contrats de travail. Cette rencontre a pour objectif de vous apporter des réponses techniques sur les mesures destinées à l’emploi en CDD-CDI, celles dédiées aux petites salles ainsi qu’aux aides pour l’édition phonographique.

Cette rencontre abordera les spécificités structurelles des régions présentes sur le tour de table. Quelles sont les typologies d’acteurs ? Sur quels modèles économiques fonctionnent-ils ? Comment sont gérés l’accompagnement et le développement artistique dans chacune de ces régions européennes ? Ce temps permettra d’échanger sur la façon dont chacune d’elles appréhende la question de la mobilité artistique et de l’export des projets régionaux.

De l’idée d’un projet musical à sa diffusion en passant par la création scénique, la production d’un enregistrement jusqu’à l’export hors de sa région d’émergence, une multitude d’acteurs concourent à sa réalisation : artistes bien sûr, mais aussi labels, éditeurs, managers, attaché·es de presse, salles, festivals, réseaux et médias… Ils forment un – voire – plusieurs écosystème(s) interdépendant(s), garants de la diversité artistique et de sa vitalité. Depuis le début des années 2000, de nombreuses crises ont bouleversé les équilibres – souvent fragiles – qui favorisent l’apparition et le développement de nouvelles initiatives musicales, mais aussi le soutien pérenne aux carrières des musicien.ne.s et de celles et ceux qui les entourent. En partant d’exemples concrets et d’initiatives, cette rencontre propose d’imaginer de nouvelles interactions, solidarités et coopérations entre les différents acteurs de notre écosystème et d’imaginer un développement durable de ce qui constitue « notre » chaîne de l’émergence.

Précarité de l’emploi, gestes et postures répétitives d’apprentissage, rythme de tournée, comportement à risque, charge de travail : autant de facteurs fragilisants pour les artistes. À l’heure de la multiplication des dispositifs d’accompagnement, de tremplins, de l’accélération des carrières et de la jeunesse de certains artistes, il semble évident que le secteur des musiques actuelles sera amené à rencontrer de plus en plus ces problèmes. L’enquête sur la santé des musicien.ne.s du collectif Cura, ainsi que de nombreux témoignages, incitent encore plus à travailler sur ce sujet tabou. Comment organiser la veille et le repérage pour l’industrie musicale ? Quelles sont les ressources existantes ? Que reste-t-il à faire pour améliorer cette situation ?

Comment se construisent les parcours des artistes dans le secteur des musiques actuelles aujourd’hui ? Quelles sont les étapes clés d’un projet artistique et les différents jalons de développement d’une carrière professionnelle ? Comment un.e artiste parvient-il/elle à vivre de sa musique ? Quels rôles et fonctions occupe l’entourage de l’artiste dans les orientations choisies pour développer son projet ? Cette table ronde sera l’occasion d’aborder l’ensemble de ces interrogations et de remettre en question un certain nombre d’idées reçues sur les carrières des musicien·ne·s : l’illusion d’un parcours-type unique et tracé d’avance, l’opposition entre artiste amateur et artiste professionnel, le Graal de l’intermittence ou encore l’unicité des projets musicaux.

Comment s’y retrouver entre les applications et plateformes dédiées à la musique ? Quels usages en faire ? Quel modèle économique adopter ? Autant de questions auxquelles cet atelier tentera de répondre de manière pragmatique. Les bons usages en pratique !

Le secteur musical serait-il le nouveau modèle de l’innovation collaborative par excellence ? Un échantillon d’initiatives prise au hasard de part et d’autres de la frontière franco-belge semble témoigner de cette dynamique. Lieux de concerts, labels, fédérations, dispositifs d’accompagnement et d’échanges artistiques montent des projets inspirés et inspirant. Ils seront à la base de notre discussion et de la mise en place de perspectives futures.